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MALADIE AUTO-IMMUNE 2

 

 

 

 

 

 

maladie auto-immune


système immunitaire
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Maladie caractérisée par une agression de l'organisme par son propre système immunitaire.

système immunitaire
Les maladies auto-immunes, fréquentes, concernent surtout la femme en période d'activité génitale (→ appareil génital féminin). Leurs causes précises sont mal connues. En effet, les facteurs favorisant l'apparition d'une auto-immunité sont nombreux, liés à l'hérédité ou à l'environnement ; ces maladies sont dites plurifactorielles.
1. Les différents types de maladie auto-immune

Les maladies auto-immunes sont classées en deux catégories :


1.1. Les maladies spécifiques d'organes

Les maladies spécifiques d'organes sont diverses : thyroïdite d'Hashimoto, dans laquelle la glande thyroïde est infiltrée par des lymphocytes qui la détruisent ; myasthénie, où des anticorps dirigés contre le récepteur de l'acétylcholine empêchent ce médiateur de franchir l'espace entre la terminaison nerveuse et le muscle (la plaque motrice), et rendent donc impossible une contraction musculaire normale ; diabète juvénile insulinodépendant, au cours duquel les cellules bêta des îlots de Langerhans du pancréas ne peuvent plus produire d'insuline.
Réponse immunitaire
L'offensive du système immunitaire contre un organe peut être la conséquence d'une modification de l'un des antigènes des cellules de cet organe sous l'effet d'un virus ou d'un médicament, mais l'agression ne peut se produire que dans un contexte génétique précis.
1.2. Les maladies non spécifiques d'organes

Les maladies non spécifiques d'organes appartiennent au groupe des maladies systémiques (autrefois appelées connectivites ou collagénoses), et comprennent, notamment, le lupus érythémateux disséminé, la polyarthrite rhumatoïde, la sclérodermie, le syndrome primaire des anticorps antiphospholipides, le syndrome de Gougerot-Sjögren et la dermatopolymyosite.

Anticorps

AnticorpsPhospholipides
Au cours de ces maladies, des autoanticorps, dirigés contre les constituants du noyau de n'importe quelle cellule, apparaissent. Ces anticorps antinucléaires sont particulièrement importants dans le lupus érythémateux disséminé. On peut également observer des anticorps dirigés contre des immunoglobulines de classe G. Ces derniers constituent les facteurs rhumatoïdes de la polyarthrite rhumatoïde. Existent également des autoanticorps dirigés contre les phospholipides et responsables de thromboses veineuses, ainsi que d'avortements répétés. En s'associant avec leurs cibles, les anticorps forment des complexes immuns circulants, qui peuvent se déposer dans les vaisseaux et y provoquer d'importantes lésions. Mais ce mécanisme, encore discuté, ne vaut que pour certaines maladies auto-immunes. L'artériosclérose pourrait ainsi présenter une composante auto-immune.


2. Le traitement des maladies auto-immunes

Le traitement de la plupart des maladies auto-immunes ne peut agir que sur les symptômes et fait actuellement appel, principalement, aux corticostéroïdes et aux immunosuppresseurs ainsi que, parfois, aux plasmaphérèses (échanges plasmatiques consistant à extraire les substances indésirables du sang).
Des recherches sont en cours dans le domaine de l'immunothérapie qui portent, en particulier, sur l'utilisation de cytokines (substances de régulation du système immunitaire) telles que les interférons ou, à l'inverse, d'anticorps monoclonaux, tels les anticorps contre le TNF (une cytokine produite en excès dans la polyarthrite rhumatoïde) ou les anticorps contre le CD 20 (une molécule portée par les lymphocytes B anormalement actifs dans le lupus érythémateux disséminé).

 

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MALADIE AUTO-IMMUNE

 


 

 

 

 

 

QU'EST-CE QU'UNE MALADIE AUTO-IMMUNE ?

Dans le cas d’une maladie auto-immune, le système immunitaire combat ses propres cellules car il les considère à tort comme des ennemis.
Pourquoi et quelles sont les principales maladies auto-immunes connues ?
Le point sur ces étranges maladies…
        Un dysfonctionnement du système immunitaire
        À quoi reconnaît-on une maladie auto-immune ?
        Quelles sont les grandes maladies auto-immunes ?
        Un traitement délicat qui repose sur des immunosuppresseurs

Un dysfonctionnement du système immunitaire

Le système immunitaire a pour fonction de réagir contre les substances étrangères, appelées antigènes (bactéries, virus, micro-organisme, cellules tumorales, aliments, etc.). Mais il arrive parfois que ce système se dérègle et qu’il attaque spécifiquement les cellules de l’organisme, menant à une inflammation et à une destruction de tissus.
On appelle ce dysfonctionnement une réaction auto-immune.


Quels facteurs peuvent déclencher une maladie auto-immune ?

Diverses substances présentes dans l’organisme peuvent déclencher ce type de réaction :
    •    une substance normalement confinée dans un organe qui se retrouve libérée dans la circulation sanguine après un traumatisme par exemple,
    •    une substance altérée par un virus ou un médicament, des radiations,
    •    une substance étrangère dont la ressemblance est très proche d’une cellule appartenant à l’organisme,
    •    un dysfonctionnement des lymphocytes B (chargés de produire les anticorps).
Il existe également une prédisposition génétique aux maladies auto-immunes, c’est-à-dire que la présence d’un facteur (virus, lésions…) peut déclencher la réaction auto-immune dans certains tissus.
Enfin, les hormones jouent également un rôle comme en témoigne le plus grand nombre de femmes touchées par ce type de maladies.

À quoi reconnaît-on une maladie auto-immune ?

À titre d’exemple, une attaque auto-immune du pancréas est à l’origine d’un diabète de type 1. Une attaque du cerveau peut entraîner une sclérose en plaques, une attaque des articulations une polyarthrite rhumatoïde…
Si la fièvre est généralement commune à toutes les maladies auto-immunes, les autres symptômes dépendent du type de tissus touchés (peau, cartilage, vaisseaux sanguins…) ou de l’organe affecté (reins, poumons, cœur, cerveau…).
Les symptômes sont alors extrêmement variés :
prurit, déformations articulaires, douleurs, faiblesse, ictère, gêne respiratoire, œdème, confusion mentale, etc.
C’est à partir d’une analyse de sang que l’on peut identifier une maladie auto-immune :
vitesse de sédimentation, présence d’anticorps antinucléaires, anémie, etc.
Dans le cas de certaines maladies, comme la sclérose en plaques, c’est une analyse du liquide céphalorachidien qui permet de détecter l’anomalie immunitaire.
Enfin, le diagnostic génétique peut permettre d’identifier des gènes de susceptibilité chez certaines personnes (spondylarthrite ankylosante par exemple).
 
   
Article publié par Isabelle Eustache le 20/01/2014
Sources : Inserm, http://www.inserm.fr/thematiques/immunologie-hematologie-pneumologie/dossiers-d-information/les-maladies-auto-immunes. Centre national de référence des maladies auto-immunes et maladies systémiques rares des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, http://www.chru-strasbourg.fr/Hus/HTML/centreRef/maladieAutoimmune/faq.jsp.

QU'EST-CE QU'UNE MALADIE AUTO-IMMUNE ?

        Un dysfonctionnement du système immunitaire
        À quoi reconnaît-on une maladie auto-immune ?
        Quelles sont les grandes maladies auto-immunes ?
        Un traitement délicat qui repose sur des immunosuppresseurs


Quelles sont les grandes maladies auto-immunes ?

    •    Diabète de type 1
    •    Sclérose en plaques
    •    Polyarthrite rhumatoïde
    •    Psoriasis
    •    Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI)
    •    Mais aussi : spondylarthrite ankylosante, lupus érythémateux disséminé, myasthénie, syndrome de Guillain-Barré, maladies auto-immunes de la thyroïde (Basedow, Hashimoto), hépatopathies auto-immunes, vitiligo, rétinite auto-immune, syndrome de Gougerot-Sjögren, etc.

Un traitement délicat qui repose sur des immunosuppresseurs

Le traitement d'une maladie auto-immune est long et délicat. Attention, il permet de contrôler l’évolution de la maladie mais pas d’en guérir.
Les immunosuppresseurs
Outre un éventuel traitement des symptômes, le traitement de la maladie auto-immune consiste à contrôler et à diminuer les défenses immunitaires. À cet effet, on utilise des immunosuppresseurs (ciclosporine, méthotrexate…), mais ces médicaments affectent en même temps la capacité de l’organisme à se défendre contre les substances étrangères, ce qui augmente le risque d’infections et de maladies. Contre l’inflammation, on recourt parfois en plus à des corticoïdes, mais eux aussi exposent à des effets secondaires.
La plasmaphérèse
Dans certaines maladies auto-immunes, la plasmaphérèse est utilisée, technique consistant à prélever, filtrer puis réinjecter le sang du patient débarrassé des auto-anticorps.
Les biothérapies
Les biothérapies sont par exemple des anticorps monoclonaux qui vont cibler très précisément certains facteurs pathologiques, comme le TNF-alpha dans la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn, le psoriasis, ou l’interféron alpha dans le lupus érythémateux systémique. Leur efficacité est parfois spectaculaire. De nombreux autres biomédicaments sont en cours de développement.
La thérapie cellulaire
La recherche est très active dans ce domaine. La thérapie cellulaire consiste à injecter des cellules souches capables de se différencier et de restaurer le tissu lésé.

Article publié par Isabelle Eustache le 20/01/2014
Sources : Inserm, http://www.inserm.fr/thematiques/immunologie-hematologie-pneumologie/dossiers-d-information/les-maladies-auto-immunes. Centre national de référence des maladies auto-immunes et maladies systémiques rares des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, http://www.chru-strasbourg.fr/Hus/HTML/centreRef/maladieAutoimmune/faq.jsp.

 

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ANTICORPS

 


 

 

 

ANTICORPS (GÉNÉRALITÉS)


Définition
Un anticorps constitue l' immunoglobuline du sang.


Protéine du sang, synthétisée par les cellules du système immunitaire, en réponse à la pénétration d'un corps étranger (antigène) dans l'organisme.

 
Généralités
Plus précisément il s'agit d'une variété de protéines (globuline sérique), possédant la propriété particulière de se combiner de façon spécifique à une ou plusieurs substances étrangères pénétrant l'organisme, de nature soluble ou faisant partie d'une cellule.

Ces éléments étrangers sont appelés antigènes. Les antigènes peuvent être essentiellement :

Une bactérie.
Un virus.
Un parasite.
Un champignon.
Un venin.
Un vaccin.
Une cellule cancéreuse.
Et de façon générale tout corps étranger pénétrant dans l'organisme.
Les anticorps sont des immunoglobulines appelées également globulines du système gamma ou globulines immunes, les immunoglobulines sont des protéines jouant un rôle essentiel dans la défense de l'organisme contre les agressions. Elles appartiennent au groupe des gammaglobulines présentes non seulement dans le sang (plus spécifiquement le sérum : partie liquide du sang, plasma débarrassé de certains agents de la coagulation) mais également dans d'autres liquides de l'organisme.
Historique
Les anticorps ont été étudiés en particulier par Jerne, Ch. Salmon et R. André.
Classification
Ce sont les anticorps synthétisés par les plasmocytes (variété de globules blancs) et ceux par les lymphocytes B qui apparaissent le plus souvent, après l'introduction d'antigènes dans l'organisme. Leur mode d'action est le suivant :

D'abord ils procèdent à la reconnaissance des corps étrangers (antigènes) puis agissent sur eux en les immobilisant, en les agglutinant, grâce à l'action de leurs agglutinines.
La phase suivante consiste à procéder à la destruction ou la dissolution de ces corps étrangers. Quand il s'agit d'un anticorps neutralisant, il neutralise l'élément figuré en question, s'il s'agit de cytotoxines, de lysines, d'hémolysines.
Quand le corps étranger est un virus qui pénètre dans l'organisme, des enzymes ou des toxines et plus particulièrement des antitoxines, l'anticorps tout d'abord, procède par neutralisation.
Il procède ensuite par précipitation en utilisant ses précipitines quand il s'agit de substances albuminoïdes (protéine).
L'attaque des antigènes se fait par déclenchement (activation) du complément s'il s'agit d'un agent destructeur présent à l'état inactif dans la partie liquidienne du sang : le sérum. À ce moment-là le complément se fixe sur l'antigène après s'être combiné avec l'anticorps, il s'agit d'un phénomène de sensibilisation.
Les anticorps sériques ou circulants appartiennent à la catégorie des agents de l'immunité humorale. Une autre variété d'anticorps : les hétéro-anticorps apparaissent dans le sang (plus précisément dans le sérum sanguin) à la suite de la pénétration dans l'organisme, d'antigènes qui proviennent d'individus d'une autre espèce.

Les iso-anticorps quant à eux, apparaissent après la pénétration d'un antigène provenant d'un individu de la même espèce. Certains anticorps sont susceptibles d'apparaître de façon spontanée sans qu'il soit nécessaire qu'un antigène pénètre dans l'organisme.

Les auto-anticorps. À la suite d'un dérèglement du système immunitaire certains anticorps sont susceptibles de se retourner contre les cellules propres de l'organisme qui les produit. On appelle ces anticorps auto-anticorps. Ils sont responsables de maladies auto-immunes. Il peut s'agir du lupus érythémateux disséminé, de la maladie de Biermer, thyroïdite de Hashimoto etc.Il est possible de rencontrer spontanément dans le sérum d'individus des anticorps dits anticorps naturels. C'est le cas entre autres des hémo-agglutinines.

Les anticorps antimitochondries (en anglais antimitochondria antibody) correspondent à une variété d'anticorps (non spécifiques d'un organe) dirigés contre certains tissus, que l'on appelle également des auto-anticorps et qui réagissent contre les antigènes de la membrane interne des mitochondries. Les anticorps antimitochondries sont présents dans le sérum (partie liquidienne du sang) dans certaines affections hépatiques (maladies du foie) telles que, essentiellement, la cirrhose biliaire primitive, mais aussi l'hépatite chronique active.

Les anticorps anti-tissus (en anglais antitissue antibody) sont des anticorps qui réagissent contre les antigènes des tissus. Le plus souvent, ils réagissent contre les tissus du sujet qui a fabriqué ces anticorps. On les appelle des auto-anticorps. Ils réagissent contre les tissus d'autres individus de même espèce ou d'espèces différentes. Il existe des anticorps anti-tissus non spécifiques d'un organe : il s'agit des anticorps antinucléaires et des anticorps antimitochondries. Les anticorps antithyroïdiens (survenant au cours du goitre de Hashimoto)  s'attaquent à un seul type de tissu,  à un seul organe ou viscère. Cette variété d'anticorps est relativement nombreuse.

Citons par exemple :

les anticorps estomac.
les anticorps salivaires (présents au cours du syndrome de Gougerot Sjögren).
les anticorps anti-glandes surrénales.
les anticorps anti-muscles-lisses.
les anticorps anti-muscles striés.
les anticorps anti-épiderme.
les anticorps anti-foie.
les anticorps anti-myéline (présents dans la sclérose en plaques).
les anticorps anti-membrane glomérulaire et alvéolaire (syndrome de Goodpasture).

Le terme pananticorps, comprenant des panhémolysines et des panagglutinines, en anglais panantibody, désigne un anticorps du sérum (partie liquidienne du sang) possédant une activité contre une variété d'antigène tel que des globules blancs, des plaquettes ou encore des globules rouges. Cet antigène est issu du patient lui-même, ou d'un individu sain, mais appartenant à la même espèce ou au même groupe sanguin quand il s'agit de globules rouges (hématie).

 

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TROUBLES AUDITIFS

 

Troubles auditifs

Le nombre de cas de surdités ne cesse de progresser avec l’âge : de 6 % entre 15 et 24 ans à plus de 65 % après 65 ans. Cette dernière décennie a connu des avancées spectaculaires dans la compréhension des mécanismes responsables des troubles auditifs et dans l’identification des gènes en cause. Alors que les progrès technologiques devraient permettre d’améliorer les performances des aides auditives et des implants existants, les scientifiques espèrent aujourd’hui pouvoir régénérer des cellules ciliées de l’oreille interne par la thérapie génique.

Dossier réalisé en collaboration avec Jean-Luc PUEL (unité Inserm 1051 Pathologies sensorielles, neuroplasticité et thérapies) - Mai 2012.

Le son converti en signal électrique

L’audition résulte du couple oreille-cerveau. L’oreille capte les ondes sonores et transmet les vibrations jusqu’à la cochlée. Là, des cellules ciliées les transforment en signaux électriques transmis jusqu’au cerveau par le nerf auditif. C’est à ce niveau que les sons seront traités, interprétés et mémorisés.

Pour assurer ses fonctions, l’oreille est divisée en trois parties : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne. L’oreille externe se compose du pavillon (la partie visible) et du conduit auditif qui mène jusqu’au tympan. Son rôle est de capter, amplifier et focaliser les sons vers l’oreille moyenne. Lorsque les ondes sonores frappent le tympan, celui-ci se met à vibrer. Ces vibrations parviennent jusqu’à l’oreille moyenne constituée de petits os articulés. Ces osselets les transmettent jusqu’à une membrane appelée fenêtre ovale, située à l’entrée de l’oreille interne. Cette dernière renferme la cochlée, une structure en forme de spirale composée de 15 000 cellules ciliées capables de transformer les vibrations en signaux électriques transmis jusqu’au cerveau par le nerf auditif. Plusieurs facteurs peuvent contribuer à leur destruction brutale ou progressive qui s’accompagne d’un déficit auditif irrémédiable.

L’âge, facteur aggravant des troubles auditifs

En France, la surdité touche chaque année près d’un millier de nouveau-nés (0,25 %) dont 40 % de surdités sévères et profondes avec de lourdes conséquences sur l’acquisition du langage oral et sur le développement socio-affectif de l’enfant. Trois quarts d’entre elles sont d’origine génétique (anomalies de l’oreille) et les autres sont acquises au cours de la grossesse ou pendant la période périnatale (1).

Ensuite, le nombre de cas ne cesse de progresser, 6 % entre 15 et 24 ans, 9 % entre 25 et 34 ans, 18 % entre 35 et 44 ans et plus de 65 % après 65 ans (2). Il s’agit alors de surdités acquises au cours de la vie suite à des traumatismes acoustiques, des maladies (otites chroniques environ 20 % des cas, tumeurs), des accidents (plongée) ou encore une toxicité médicamenteuse. La plupart de ces facteurs contribue à la destruction progressive des cellules ciliées. C’est également le cas au cours du vieillissement avec une perte auditive qui apparaît le plus souvent à partir de 50-60 ans. Ce phénomène irréversible est appelé presbyacousie.


Les pertes auditives sont de plusieurs degrés : légères (perte 20 à 40 dB), moyennes (perte 40 à 70 dB), sévères (perte 70 à 90 dB) et profondes (perte 90 à 120 dB). Elles entraînent des conséquences variables sur la vie sociale. Les surdités moyennes ont un impact négatif sur les apprentissages scolaires, le développement cognitif et l’adaptation sociale. Les surdités profondes ne permettent pas l’acquisition du langage oral.

Les surdités acquises sont assez fréquemment accompagnées d'acouphènes. Il s’agit d’une perception auditive en l'absence de tout stimulus externe (battements, grésillements, sifflements) qui peut être très invalidante. En France, près de 5 millions de personnes en souffriraient (3).

 
Fréquence et intensité du son
Un son est une onde sonore captée par l’oreille et qui fait vibrer le tympan. C’est le point de départ de la stimulation de l’oreille et de la perception du son. La fréquence correspond au nombre de vibrations par seconde et s’exprime en Hertz. Si elle est faible, le son est grave, à l’inverse, si elle est élevée, le son est aigu. Les fréquences captées par l’homme varient de 20 à 20 000 Hz. L’intensité, exprimée en décibels, dépend de l’amplitude des vibrations. Plus elle est importante, plus le son est fort. L'oreille humaine capte des intensités comprises entre 0 et 120 dB, niveau auquel des structures de l'oreille interne peuvent être irréversiblement détruites.

Prévention majeure : réduire l’exposition aux bruits excessifs


L’exposition au bruit est une cause première de troubles de l’audition. Des niveaux sonores élevés détruisent de façon irréversible les cellules ciliées. C’est le cas de nombreux bruits d’activités de loisirs (concerts, boîtes de nuit, baladeurs…). La législation du travail a fixé des seuils de tolérance : au-delà de 85 dB, une exposition plus de huit heures nécessite une protection, au-delà de 90 dB (perceuse), limiter l’exposition à deux heures et au-delà de 100 dB (marteau piqueur), ne pas dépasser 15 minutes. Après 115 dB (explosion, avion au décollage), des bruits très brefs provoquent immédiatement des dommages irréversibles. Il existe cependant une grande variabilité individuelle face au bruit. Certains gènes semblent notamment influer sur la sensibilité au traumatisme sonore (1).

Par ailleurs, plusieurs médicaments peuvent être toxiques pour le système auditif. On parle d’ototoxicité. C’est le cas de certains antibiotiques comme les aminoglycosides ou encore du cisplatine, un anticancéreux. Là encore, on observe une variabilité individuelle considérable face à cette toxicité (1).

A lire sur le bruit

À force d’écouter la musique trop fort, on finit par l’entendre à moitié (INPES, 2008)
Le bruit au travail (INRS, 2011)
Le dépistage, à tous les âges

La recherche d’un déficit auditif peut être effectuée dès la naissance, de manière rapide, indolore et automatisée. Certains pays européens pratiquent même un dépistage systématique à la naissance. La médecine scolaire ou l’entourage peuvent déceler un déficit. Chez les enfants, les répercussions d'une surdité seront différentes selon qu'elle apparaît avant ou après l'acquisition du langage. Chez l'adulte, le dépistage est proposé dès l’âge de 45-50 ans dans le cadre de la médecine du travail et plus précocement et régulièrement dans les situations à risque (travail en milieu bruyant, militaires, ...). Lorsque le dépistage décèle un risque de déficience, des tests réalisés dans un cadre spécialisé permettent de définir le type de surdité et son importance.

L’audiométrie tonale est le test le plus courant. Il consiste à rechercher des réflexes ou des réactions en cas d’émission de sons pour des fréquences allant le plus souvent de 125 Hz (graves) à 8 000 Hz (aiguës).

L’audiométrie vocale permet d’évaluer la compréhension. Le sujet doit répéter correctement des mots simples et courants de différentes intensités.

Les oto-émissions acoustiques sont des vibrations générées par les cellules ciliées externes de la cochlée suite à une stimulation sonore. Leur enregistrement permet de vérifier que ces cellules et l’oreille moyenne fonctionnent correctement. Il s’agit d’un bon outil de dépistage néonatal (1).

Les potentiels évoqués auditifs automatisés s’enregistrent grâce à des électrodes placées sur le cuir chevelu en stimulant les oreilles avec une intensité sonore. Ce test permet de vérifier le fonctionnement de la cochlée et du nerf auditif (1).

Des traitements de plus en plus sophistiqués

Les traitements consistent à rétablir ou augmenter l'intensité des vibrations parvenant à l'oreille interne ou corriger l'anomalie à l'origine de la surdité.

Un défaut de fonctionnement de la chaîne tympano-ossiculaire, comme une perforation du tympan, une destruction ou un blocage des osselets, peut être réhabilité par chirurgie ou aide auditive.

Les aides auditives

Dans la majorité des autres cas, il s’agit d’aides auditives conventionnelles dites en conduction aérienne. Elles reposent sur la captation du son par un ou plusieurs microphones. Le signal est traité par un microprocesseur et amplifié puis réémis via un écouteur dans le conduit auditif externe. Des aides en conduction osseuse peuvent également stimuler directement l’oreille interne à travers les os du crâne. Les vibrations sonores sont captées par un microphone et transmises à l’os temporal par un vibrateur placé derrière l’oreille. Les vibrations de la paroi osseuse autour de la cochlée sont transférées aux cellules ciliées.

Les implants

Chirurgie, pose d'implant cochleaire par Pr. Olivier Sterkers, hôpital Beaujon

Si les aides auditives ne sont pas suffisantes ou inadaptées au type de surdité, des implants peuvent optimiser des reliquats auditifs ou suppléer des structures défaillantes. Il en existe deux types. L’implant d’oreille moyenne fonctionne à l’image des aides en conduction osseuse. Fixé sur un osselet ou à proximité de l'oreille interne, il capte les vibrations et les transmet à l’oreille interne. Dans le cas de l’implant cochléaire, un processeur externe transforme les sons en signaux électriques et les transmet par ondes à la partie interne implantée chirurgicalement. Le rôle de celle-ci est d’émettre des impulsions électriques grâce à des électrodes qui stimulent les fibres du nerf auditif. Avec cette technique, la compréhension requiert du temps et un apprentissage pour intégrer les informations reçues. Globalement, comprendre dans le silence est acquis par la grande majorité des patients mais une conversation dans le bruit ou la musique est une situation sonore difficile. Chez l’enfant, dans les surdités profondes, l’implantation cochléaire précoce, entre 12 et 24 mois, a montré d’excellents résultats sur le langage oral (1).

Et demain ?

Traitements transtympaniques


Cochlée en microscopie électronique à balayage : sur la membrane spirale se trouvent les cellules ciliées.

Cette dernière décennie a connu des avancées spectaculaires dans la compréhension des mécanismes responsables des troubles auditifs. La perte des cellules ciliées résulte en grande partie d’un programme actif de mort cellulaire, appelé apoptose, qui dépend de la nature du stress (traumatisme acoustique, type de médicament ototoxique). La connaissance de ces mécanismes a permis d’identifier des cibles thérapeutiques. Des molécules anti-apoptotiques permettent aujourd’hui de ralentir la dégradation des cellules ciliées chez l’animal. D’autres substances antiglutamate (neurotransmetteur des cellules sensorielles) stoppent les acouphènes chez l’animal. Pour administrer ces substances au cœur de l’oreille interne et de façon chronique chez l’homme, l’Inserm et le CEA développent actuellement un système de pompe implantable. La pharmacologie locale pourrait donc prendre une place de plus en plus importante pour traiter les acouphènes, protéger les cellules ciliées des personnes âgées ou encore préserver celles restantes chez les patients équipés d’un implant cochléaire.

Avancées en génétique

L’identification des gènes responsables de surdité constitue un axe récent de recherche. Ces gènes codent pour des protéines impliquées dans le développement ou le fonctionnement de la cochlée. Les surdités génétiques sont le plus souvent des maladies monogéniques, c’est-à-dire impliquant un seul gène chez un individu. L’un de ces gènes (DFNB1), découvert en 1997 par l’équipe de Christine Petit dans l’unité de génétique des déficits sensoriels de l'Institut Pasteur, explique à lui seul 50 % des surdités congénitales. La connaissance de ces gènes permet de faire du diagnostic moléculaire, du conseil génétique pour les familles concernées et d’alerter les personnes à risque. Elle contribue également dans certains cas au choix de la méthode de réhabilitation.

Christine Petit, lauréate du Brain Prize 2012 pour ses travaux sur la surdité héréditaire
Christine Petit dirige l’unité de recherche 587 Inserm de génétique et physiologie de l'audition à l’Institut Pasteur. Généticienne et neurobiologiste, elle a découvert les bases génétiques de la surdité héréditaire de l’enfant et les mécanismes défectueux impliqués dans chacune de ses formes. Sa contribution pionnière dans le domaine de la génétique humaine de la surdité lui a permis de localiser les deux premiers gènes responsables de la surdité héréditaire congénitale et d’identifier les gènes à l’origine d’une vingtaine de formes de surdité héréditaire. Elle a aussi découvert et élucidé, en termes moléculaires et cellulaires, certains principes du fonctionnement de la cochlée. Ces avancées ont permis le développement du diagnostic moléculaire des surdités dans les pays développés comme dans les pays en voie de développement, et une amélioration majeure de la qualité du conseil génétique donné aux familles des malentendants ainsi que de la prise en charge des patients.

Améliorations technologiques

Les progrès technologiques devraient permettre d’améliorer les performances des aides auditives et des implants. À ce jour, les implantés cochléaires rencontrent de grandes difficultés en cas de sources sonores multiples ou en présence de sons complexes tels que la musique. Les chercheurs expérimentent l’augmentation du nombre d’électrodes, du nombre d’impulsions électriques par seconde ou encore la prise en compte des variations rapides de fréquences.

Thérapie génique pour les cellules ciliées

Les scientifiques envisagent la régénération des cellules ciliées par la thérapie génique suite à des résultats prometteurs sur des cochlées d'oiseaux. Il s’agit d’obtenir de nouvelles cellules ciliées à partir de cellules de soutien qui restent présentes après leur mort. Le transfert du gène Math1 dans l’oreille interne grâce à un virus permet de faire se différencier des cellules de soutien en cellules sensorielles fonctionnelles (1). Il suffirait d’obtenir quelques dizaines de cellules sensorielles pour améliorer considérablement les performances des implants cochléaires.

 

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