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Une nouvelle cible thérapeutique pour traiter les ataxies spinocérébelleuses ?

 

 

 

 

 

 

 

Une nouvelle cible thérapeutique pour traiter les ataxies spinocérébelleuses ?

COMMUNIQUÉ | 25 JUIN 2019 - 15H55 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE)

NEUROSCIENCES, SCIENCES COGNITIVES, NEUROLOGIE, PSYCHIATRIE


Les ataxies spinocérébelleuses font partie des maladies génétiques neurodégénératives du cervelet et du tronc cérébral qui entrainent de nombreux troubles moteurs, et dont la forme la plus connue est la SCA3 aussi appelée maladie de Machado-Joseph. Dans ses travaux parus le 14 juin dans Acta Neuropathologica, Nathalie Cartier-Lacave, chercheuse Inserm au sein de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, a découvert avec son équipe le rôle crucial d’une enzyme qui permet d’améliorer les symptômes de la maladie chez la souris.

Certaines maladies neurodégénératives sont dues à une mutation qui entraine la production de protéines malformées et possédant des acides aminés en excès (expansion de polyglutamines). C’est le cas de la maladie de Huntington et de certaines formes d’ataxies spinocérébelleuses.
Dans cette étude, une équipe de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (Inserm/Sorbonne Université/ APHP) dirigée par Nathalie Cartier-Lacave s’est intéressée à un autre groupe de maladies présentant cette production de protéines à expansion de polyglutamines, les ataxies spinocérébelleuses, et plus spécifiquement la SCA3. Dans cette maladie qui touche 1 à 2 personnes sur 100 000, c’est la protéine ataxine 3 qui est mutée et qui s’agrège dans les neurones provoquant leur mort et entrainant ainsi des troubles moteurs. Les chercheurs ont pu montrer qu’apporter une enzyme clé du métabolisme cérébral du cholestérol, CYP46A1, dans les zones atteintes par la maladie, améliorait les symptômes. Cette stratégie pourrait également être efficaces dans les autres ataxies liées à des expansions de polyglutamines.
Pour commencer, les chercheurs ont étudié le métabolisme du cholestérol chez des souris atteintes de SCA3 et mis en évidence un déséquilibre du métabolisme du cholestérol et une diminution de l’enzyme CYP46A1.       Ces premiers résultats ont conduit les chercheurs à tester si restaurer l’expression de cette enzyme chez des souris atteintes de SCA3 pouvait être bénéfique. Ils ont réalisé une injection unique d’un vecteur de thérapie génique portant le gène CYP46A1 dans le cervelet de souris SCA3 et ont mis en évidence une diminution de la dégénérescence des neurones de Purkinje du cervelet, une amélioration des troubles moteurs, et la diminution des agrégats d’ataxine 3 par rapport aux souris malades non traitées.
« Ces résultats montrent que CYP46A1 est une cible thérapeutique importante pour restaurer ce métabolisme, diminuer les agrégats de protéines mutées toxiques et ainsi améliorer les symptômes de la maladie », explique Nathalie Cartier-Lacave, directrice de recherche Inserm.

Pour aller plus loin dans la compréhension du phénomène, ils ont mis en évidence que la voie qui permet d’évacuer les protéines malformées ou mutées, la voie de l’autophagie, est perturbée chez des souris SCA3. Cela leur a permis de conclure que les ataxines 3 s’agrègent à cause du dysfonctionnement de cette voie. En revanche, si on arrive à réinstaller un niveau normal de CYP46A1, l’autophagie est restaurée, atténuant ainsi les symptômes de la maladie.
De façon intéressante, les chercheurs ont observé que les agrégats d’ataxine 2 sont également mieux évacués lors de la surexpression de l’enzyme, ouvrant des espoirs thérapeutiques, un seul produit pouvant potentiellement être efficace pour plusieurs pathologies rares sévères.

Un programme européen (Erare) est actuellement en cours coordonné par l’Inserm à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (N. Cartier, A. Durr) pour confirmer ces résultats sur d’autres modèles d’ataxies et évaluer la faisabilité et la tolérance d’une application thérapeutique potentielle chez des patients atteints de ces pathologies génétiques sévères.

 

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VIRUS

 


 

 

 

 

 

virus
(latin virus, poison)

Consulter aussi dans le dictionnaire : virus
Cet article fait partie du dossier consacré à la biodiversité.
Agent infectieux très petit, qui possède un seul type d'acide nucléique, A.D.N. ou A.R.N., et qui ne peut se reproduire qu'en parasitant une cellule.

BIOLOGIE

Les virus sont les plus petits parasites existants, et leur dépendance à l'égard de leur hôte est extrêmement forte. Cette relation parasitaire les rattache au monde du vivant, car à l'état libre – on les nomme alors virions – les virus montrent des caractéristiques plus proches de celles de la matière inerte que de celles d'un être vivant.
Les virus sont responsables d'un grand nombre de maladies plus ou moins graves, que l'on rencontre chez tous les êtres vivants, tant chez les animaux, de l'homme aux invertébrés, que chez les plantes, les champignons, les eucaryotes unicellulaires (protistes) et les bactéries.

HISTOIRE DE L’ÉTUDE DES VIRUS
Les virus ont été découverts tardivement, à la fin du xixe s. ; leur taille, quelques dixièmes de micromètres pour les plus gros, n'y est pas étrangère. Même Edward Jenner, qui a mis au point le vaccin contre la variole, ou Louis Pasteur, qui a découvert le vaccin contre la rage, n'ont pas pressenti leur existence.
LA DÉCOUVERTE DES VIRUS

Ce n'est qu'en 1892 qu'un botaniste russe, Dmitri Ivanovski, observe que le liquide extrait de plants de tabac touchés par la maladie de la mosaïque du tabac (maladie qui se manifeste par l’apparition de taches sur les feuilles) passe au travers de filtres suffisamment fins pour arrêter les bactéries, tout en conservant son pouvoir pathogène. Pour Ivanovski, la taille de l'agent responsable est inférieure à celle d'une bactérie, mais il suppose, à tort, qu'il s'agit d'une toxine, et sa découverte passe inaperçue.
En 1898, le microbiologiste néerlandais Martinus Beijerinck démontre expérimentalement que c'est bien l'agent infectieux qui passe au travers du filtre, et non une toxine. Beijerinck affronte le scepticisme général, car l'opinion domine selon laquelle seule une substance soluble peut franchir le tamis d'une porcelaine. La même année, deux chercheurs allemands, Friedrich Löffler et Paul Frosch, mettent en évidence le même caractère de filtrabilité – qui implique l'existence d'agents infectieux infimes – pour d'autres germes. Ainsi, Löffler et Frosch découvrent l'agent responsable de la fièvre aphteuse chez les bovins. Ils démontrent qu'une quantité infime de filtrat déclenche la maladie, ce qui leur permet de conclure que l'agent infectieux se reproduit chez l'animal infecté. Ces entités, isolées mais encore invisibles, sont appelées virus filtrables, car tout agent capable de provoquer une maladie est alors appelé virus.

LES PREMIERS VIRUS DÉCRITS
La découverte d'autres virus suit très rapidement. Ainsi, l'Uruguayen Giuseppe Sanarelli filtre celui de la myxomatose du lapin ; puis sont identifiés les agents responsables de maladies humaines : fièvre jaune (1901), rage (1903), poliomyélite (1909). Au cours des trois décennies suivantes, on découvre que les virus peuvent parasiter également les plantes et les bactéries. Cependant, certains scientifiques considèrent leur incapacité à se développer en dehors de l'organisme parasité comme un indice suggérant que leur multiplication se produit au sein même des cellules des organismes hôtes. Des expériences réalisées sur des cultures cellulaires vont confirmer cette hypothèse.

L'ÉVALUATION DE LA TAILLE DES VIRUS
La filtrabilité a donc été le premier caractère qui a attiré l'attention sur les virus. C'est pourquoi les chercheurs se sont penchés tout d'abord sur le problème de leur taille. En 1914, G. Andriewsky démontre que l'agent de la peste aviaire peut traverser les membranes de collodion (filtre organique), réputées jusqu'alors seulement perméables à l'eau et aux sels minéraux. En utilisant cette technique d'ultrafiltration, Félix d'Hérelle, en 1917, isole un bactériophage (virus des bactéries). En 1923, Constantin Levaditi tente, en utilisant des membranes de collodion calibrées, la première évaluation de la taille des virus. Dès 1930, l'utilisation d'ultracentrifugeuses permet d'estimer avec une meilleure précision les caractéristiques physiques des virus (taille, masse, densité, etc.).

LA CRISTALLISATION DES VIRUS
En 1935, Wendell M. Stanley reprend les études sur le virus de la mosaïque du tabac. Après plusieurs opérations de purification, il parvient à obtenir un produit cristallisable, dont les cristaux ont l'apparence, au microscope, de fines aiguilles soyeuses, qui conservent, même après plusieurs cycles de solubilisation et de cristallisation, leur pouvoir pathogène. L'année suivante, Frederick Bawden et Norman Pirie découvrent, après analyse biochimique, que ces cristaux sont constitués exclusivement de nucléoprotéines (association d'acide nucléique et de protéines). Dès lors, de nombreux virus de plantes sont ainsi cristallisés. Ce caractère cristallisable est l'un des éléments qui ont permis de classer les virus à mi-chemin entre le monde des êtres vivants et celui de la matière inerte.
Après 1940, il est enfin possible de voir ces virus grâce au perfectionnement des microscopes électroniques, ce qui permet de mieux connaître leur morphologie. Dans le même temps, les recherches sur les aspects immunologiques des infections virales prennent leur essor.
En raison de la facilité avec laquelle les bactéries peuvent être cultivées et manipulées en laboratoire, la plupart des caractéristiques du développement viral intracellulaire ont été découvertes par l'étude des bactériophages. À la fin des années 1950, les techniques de culture des cellules animales à partir de différents tissus ont été mises au point, ce qui a permis l'étude détaillée de la croissance intracellulaire des virus animaux.

LA STRUCTURE DES VIRUS
La structure et la composition des virus à l'état libre (ou virions), permettant la propagation de l'infection d'une cellule ou d'un organisme à un autre, sont établies à l'aide des techniques usuelles de la biochimie et de la microscopie. L'analyse chimique des virions est assez aisée dans la mesure où ces micro-organismes, relativement simples, sont constitués d'un éventail restreint de familles chimiques. Pourtant, hormis quelques exceptions, les types de structure observés sont peu nombreux.

LES VIRIONS HÉLICOÏDAUX
Le virion de la mosaïque du tabac est l'une des structures virales les plus simples. Il a été l'un des premiers virus étudiés, en raison du faible coût et de la facilité de son extraction. De forme allongée, il est cylindrique, creux, mesure 300 nm de long et a un diamètre de 17 nm. Fréquemment, cette structure longue et fine est brisée au cours de l'extraction.
Le virion est constitué d'une chaîne d'acide ribonucléique (ARN), qui comprend environ 6 000 nucléotides (masse moléculaire de 2 . 1016). Cet acide est associé à des unités protéiques, constituées chacune d'une seule espèce de protéine, de masse moléculaire égale à 17 500 et dont la séquence comprend 158 acides aminés. Un virion contient environ 2 200 de ces unités constituant sa capside, sorte de coque qui sert à protéger l'acide nucléique. La chaîne nucléique et les unités protéiques sont organisées en une hélice, dont chaque tour contient 16 unités. Relativement protégée, la chaîne nucléique est insérée dans la face interne des spires. L'ensemble constitue une nucléocapside hélicoïdale.

LES VIRIONS ICOSAÉDRIQUES

Pour étudier ce type de structure virale, on peut prendre pour exemple les adénovirus, qui constituent une famille dont les représentants ont été isolés à partir de l'amygdale de personnes atteintes d'infections respiratoires aiguës. Leur forme extérieure est celle d'un polyèdre à 20 faces en triangle équilatéral, un icosaèdre de 75 nm de diamètre. Leur nucléocapside comporte une capside externe renfermant une chaîne d'ADN associée à des protéines internes.

La capside des adénovirus est constituée de 252 unités, ou capsomères, dont 240 sont des hexons, formés de trois molécules d'un polypeptide d'une masse moléculaire de 60 000, et 12 sont des pentons, constitués par un polypeptide unique d'une masse moléculaire de 120 000. Les premières sont en contact avec six autres unités, et les secondes avec cinq autres unités. Les hexons couvrent les surfaces et les arêtes du virion, tandis que les pentons se trouvent à chacun de ses sommets. Des fibres, qui ressemblent à des antennes soudées sur les pentons, complètent la structure du virion.
Le virus de l'herpès a également une structure icosaédrique, mais qui ne comporte que 162 capsomères.

LES VIRIONS À ENVELOPPE

Les virions à enveloppe sont plus complexes. Leur nucléocapside, qui peut être hélicoïdale ou icosaédrique, est entourée d’une enveloppe, qui est un fragment de la membrane plasmique de la précédente cellule qu’ils ont infectée. Le virus de la grippe appartient à cette catégorie. Cette membrane est constituée de phospholipides, composants que l'on ne trouve pas chez les virions dépourvus d’enveloppe.

Dans le cas du virion de la vaccine, la structure de la membrane est plus complexe : elle est constituée de plusieurs couches de lipoprotéines, qui forment des sinuosités en surface.
La présence de cette membrane rend ces virus très sensibles aux solvants des lipides, notamment l'éther, l'acétone et le benzène.

LES BACTÉRIOPHAGES
Les bactériophages, appelés communément phages, sont des virus parasites des bactéries. Si certains, comme les phages à ARN (R17 ou MS2) ou à ADN (FX174), ont une structure comparable à celle des virions précédemment décrits, d'autres ont une constitution particulière, c'est le cas pour les phages de la série type (T). Ces derniers, numérotés de T1 à T7, sont des parasites de la bactérie Escherichia coli. Ils sont composés d'une tête, qui correspond à la capside, à laquelle est fixée une partie caudale de structure complexe. La tête – sa morphologie dérive d'un icosaèdre – est formée par une association d'unités protéiques, parmi lesquelles la protéine P23 est la plus représentée. La chaîne d'ADN, logée à l'intérieur de la capside, est associée à des protéines internes de différents types. Dans le cas du phage T2, le filament, long de 50 μm, est formé par 200 000 nucléotides environ.
La queue, rattachée à la tête par le col et le cou, est constituée d'une gaine hélicoïdale composée de 140 unités protéiques identiques, groupées en anneaux superposés autour d'un axe tubulaire creux, qui possède un seul type de protéines. La queue est terminée par un plateau, sur lequel sont fixées des fibres caudales et des épines.
LA MULTIPLICATION DES VIRUS
LA MULTIPLICATION DES VIRUS À ADN : L’EXEMPLE DU BACTÉRIOPHAGE

La multiplication des bactériophages est sans doute la reproduction virale la mieux connue. L'exemple qui suit concerne le phage T2 chez la bactérie Escherichia coli.


L'ADSORPTION
La première étape de l'infection virale est l'adsorption, la fixation du virus sur la membrane de la cellule hôte. Le virion se fixe sur les récepteurs protéiques, situés sur la paroi bactérienne. Les récepteurs du phage T4 sont localisés dans la couche glycolipidique, alors que ceux des phages T2 ou T6 se trouvent dans la couche lipoprotéique. La situation et la nature des récepteurs varient avec le type de virion considéré. Les phages se fixent sur la bactérie par l'intermédiaire de leurs fibres caudales, rivées au plateau. Si, expérimentalement, on détruit ces appendices, le phage ne peut plus se fixer; bien plus, on constate que des queues ou des fibres isolées peuvent s'accrocher d'elles-mêmes sur la paroi bactérienne. Une fois la fixation réalisée, celle-ci devient rapidement irréversible, car elle entraîne une modification de la structure du phage. Une protéine virale est alors activée, et ses propriétés enzymatiques altèrent les liaisons glycosidiques qui assurent la solidité de la paroi bactérienne.

L'INJECTION DE L'ADN VIRAL
Après la fragilisation de la paroi bactérienne, la queue du phage se contracte grâce à la réorganisation des sous-unités protéiques qui la composent. Cette action est associée à une hydrolyse d'ATP (adénosine triphosphate), et donc à une consommation d'énergie. L'axe tubulaire caudal, dont les dimensions sont constantes, s'insère progressivement dans la paroi fragilisée et la traverse au fur et à mesure de la contraction de la queue. L'ADN viral contenu jusqu'alors dans la tête du virion est injecté dans le cytoplasme de la bactérie. Aucun autre composé viral, comme les protéines, n'est transmis à la bactérie. Peu après, les dépouilles des virions se séparent de la bactérie et n'interviennent plus dans le cycle viral.

L'EXPRESSION DU GÉNOME VIRAL
On distingue, comme pour tous les virus, une phase précoce, où seul le génome injecté est actif, et une phase tardive, pendant laquelle les génomes « fils » interviennent également. Dès son entrée, le génome viral est intégré dans le chromosome de la bactérie, et très rapidement toutes les synthèses protéiques de la bactérie sont stoppées. Le blocage est réalisé au début de la transcription de l'ARN bactérien, tandis que la traduction elle-même peut persister pendant quelques minutes. Cette réorientation du fonctionnement cellulaire est marquée par l'apparition d'ARN messagers viraux et des protéines correspondantes. Ces dernières sont composées essentiellement par des enzymes nécessaires à la réplication du génome du phage.
Le début de la phase tardive est associé au commencement de la réplication de l'ADN du bactériophage. Cette synthèse d'ADN apparaît à peine plus de cinq minutes après le début de l'infection. La quantité d'ADN phagique contenue dans la bactérie croît linéairement ; si la synthèse est réalisée initialement sur la matrice constituée par le génome injecté, progressivement les génomes fils servent également de matrice. Vingt-cinq minutes environ après le début de l'infection, la synthèse d'ADN viral arrive à son terme.
Les premières protéines qui entrent dans la constitution du virion apparaissent au bout d'une dizaine de minutes. Les enzymes permettant la construction de la capside et de ses annexes, mais qui n'entrent pas dans leur constitution proprement dite, sont également synthétisées. Ces protéines sont fabriquées par les ribosomes de la bactérie à l'aide des ARN messagers viraux. Vers la douzième minute, l'assemblage de nouveaux virions commence. Ce processus complexe est régulé par de nombreux gènes phagiques. On a par ailleurs pu isoler des formes mutantes pour lesquelles l'association des divers éléments constitutifs du bactériophage était perturbée.

LA LIBÉRATION DES VIRIONS
Les virions néoformés apparaissent dans le milieu de culture trente minutes environ après le début de l'infection. La libération des phages, très rapide, est consécutive à une rupture de la paroi bactérienne, la lyse. Une enzyme, l'endolysine, synthétisée par le phage, est à l'origine de cet éclatement, et il semble que l'enzyme responsable de la pénétration du phage ait une structure comparable à celle-ci.

LA MULTIPLICATION DES VIRUS À ARN : L’EXEMPLE DU VIRUS DE LA GRIPPE
L'ADSORPTION DU VIRION À ARN
L'enveloppe du virus joue un rôle majeur dans ce phénomène. Elle est organisée en une double couche phospholipidique, dans laquelle sont fichés des spicules de nature glycoprotéique. On trouve deux types de spicules, de composition différente : l'un est constitué d'hémagglutinine, l'autre de neuraminidase. L'hémagglutinine, qui a une forte affinité pour les glycoprotéines recouvrant la surface des cellules, est responsable de l'adsorption du virion par la cellule hôte. La neuraminidase, quant à elle, détruit les récepteurs sur lesquels se fixe l'hémagglutinine, et peut ainsi provoquer l'élution du virus, c'est-à-dire son détachement de la cellule hôte. Les effets de la neuraminidase ne sont toutefois sensibles, à ce stade du cycle viral, que face à certaines cellules, comme les hématies.

LA PÉNÉTRATION DE L'ARN VIRAL
Lorsque le virion est adsorbé par la cellule hôte, la nature chimique, similaire, de l'enveloppe virale et de la membrane de la cellule permet une anastomose entre les deux protagonistes. L'enveloppe du virus de la grippe est intégrée à la membrane cellulaire, et tout naturellement la nucléocapside, qui contient son matériel génétique, se retrouve dans le cytoplasme de la cellule hôte. L'ARN est encore associé aux protéines qui le protègent.

L'EXPRESSION DU GÉNOME VIRAL
L'ARN monocaténaire, à brin unique, est porteur de l'information génétique du virus, ce qui suppose des mécanismes différents de ceux rencontrés chez les virus à ADN, tant pour la réplication du patrimoine génétique que pour la synthèse de nouvelles protéines.
Pour certains virus à ARN, comme celui de la mosaïque du tabac, celui de la poliomyélite ou quelques bactériophages, la chaîne d'acide nucléique est directement utilisée comme ARN messager. Ce n'est pas le cas pour le virus de la grippe, car son ARN est lui-même un brin complémentaire ; il doit donc être transcrit avant d'être traduit. L'enzyme nécessaire à cette opération, une transcriptase, n'est pas présente dans les cellules pour la simple raison que celles-ci ne réalisent jamais une telle transcription. Elle est donc apportée par le virion lui-même et fait partie des protéines de la nucléocapside. La transcriptase permet la formation d'ARN complémentaires à partir de l'ARN du génome, lesquels servent de messagers et permettent la synthèse des protéines virales par les ribosomes du cytoplasme cellulaire. Parmi ces dernières, certaines migrent vers le noyau, où elles vont être associées aux ARN génomiques répliqués et former les nouvelles nucléocapsides ; d'autres restent dans le cytoplasme, près de la membrane.
Un problème se pose pour la réplication du génome viral : il doit être transmis aux virions descendants identiques à lui-même. Cette synthèse est réalisée par une réplicase cellulaire avec, peut-être, pour étape intermédiaire la formation d'un brin complémentaire, identique aux ARN messagers synthétisés par la transcriptase.

LA FORMATION ET LA LIBÉRATION DES VIRIONS
Les nucléocapsides, une fois constituées au niveau du noyau cellulaire, migrent vers le cytoplasme cellulaire et se placent à proximité de la membrane. Pendant ce temps, des protéines virales, hémagglutinine et neuraminidase, se substituent progressivement aux protéines membranaires de la cellule. Les nucléocapsides se placent alors sous ces zones membranaires particulières, qui vont se déformer et les entourer : c'est le bourgeonnement des virions. Lorsque les capsides sont complètement entourées, les virions se trouvent à l'extérieur de la cellule, à laquelle ils ne sont fixés que par les hémagglutinines. La neuraminidase provoque alors l'élution des virus néoformés. Ce mode de libération des virions, contrairement à ce que l'on observe dans le cas du bactériophage T2, n'implique pas la destruction de la cellule hôte, mais lui permet de survivre un certain temps à l'infection.
LA MULTIPLICATION DES RÉTROVIRUS

Les rétrovirus, qui sont des virions à ARN, ont retenu l'attention des chercheurs, car ils sont à l'origine d'un certain nombre de cancers. Deux d'entre eux, en particulier, sont associés à des leucémies. Plus récemment, un autre type de rétrovirus, le virus VIH (virus de l'immunodéficience humaine, ou HIV), a été identifié comme étant responsable du sida (syndrome d'immunodéficience acquise). Outre leur intérêt en biologie moléculaire, les rétrovirus ont permis la découverte d'un mode exceptionnel de réplication de l'ARN en ADN, ce qui a ouvert une voie de recherche dans le domaine de la régulation et de la différenciation cellulaire.

L'ÉVOLUTION DES VIRUS

Deux hypothèses ont été avancées pour expliquer l'apparition des virus. Selon la première, ils seraient à l'origine des parasites d'une grande complexité, telle qu'on peut l'observer chez quelques endoparasites, lesquels auraient régressé du fait de leur dépendance croissante vis-à-vis de leur hôte. L'établissement de cette dépendance à l'égard des fonctions biochimiques cellulaires (synthèse protéique, réplication de l'ADN ou transcription des ARN messagers) serait associé à la disparition des gènes régulateurs correspondants.
Selon la seconde hypothèse, ils proviendraient directement de fragments de gènes ou de complexes géniques d'un organisme, qui seraient devenus « indépendants ». Ces gènes auraient acquis le pouvoir de se répliquer dans les cellules d'un hôte et de former des virions intracellulaires, que l'on peut assimiler à la forme libre des parasites classiques. En faveur de cette dernière hypothèse, on a identifié chez certains organismes des molécules d'ADN, en plus de celles de leur matériel chromosomique, qui ont la propriété de s'intégrer ou de se détacher de la principale séquence d'ADN. Elles peuvent aussi se dupliquer et se transmettre d'une cellule à l'autre lorsqu'elles sont en contact les unes avec les autres – les plasmides des bactéries sont un exemple de ces morceaux d'ADN qui mènent une vie relativement autonome.

ENTRE LE VIVANT ET L’INERTE
L'étude des virus permet de poser de nouvelles questions sur la nature de la vie, ou plutôt sur la définition même des êtres vivants. En effet, comparés aux parasites classiques, les virus sont des organismes très incomplets, qui ne disposent d'aucune des fonctions biologiques nécessaires à la reproduction ou à la multiplication, car ils n'ont aucun métabolisme ; en fait, ils ne montrent pas le moindre critère d'être vivant, sinon celui de se multiplier. L'ARN, ou l'ADN, du génome viral est le seul composé qui a une existence durable.
On pourrait alors considérer que le système viral n'est voué qu'à une seule fin : reproduire une molécule d'acide nucléique. Certains spécialistes des théories de l'évolution ont émis l'hypothèse selon laquelle il en serait de même pour les organismes complexes, y compris celui de l'homme. En fait, l'organisme n'aurait d'autre raison d'être que la transmission de ses propres gènes et acides nucléiques.

LES MUTATIONS CHEZ LES VIRUS
La possession d'un génome rend les virus sensibles aux mutations ; leur patrimoine génétique est donc susceptible de changer et les nouveaux individus produits sont différents. Or ils sont soumis, tout comme les autres êtres vivants, à la pression sélective du milieu. Les virus sont donc capables d'évoluer au cours du temps, et l'apparition de nouvelles souches, comme celle de nouvelles espèces, est possible. On compte aujourd'hui quelque 3 000 virus connus, parasites des animaux ou des végétaux, pour lesquels a été élaborée une classification.

Bien que cette théorie n'ait pas encore reçu de démonstration formelle, il semble bien que les virus soient à l'origine de l'un des mécanismes d'évolution de certains êtres vivants qu'ils parasitent. En effet, certains d'entre eux s'intègrent dans les chromosomes de leur hôte, et, lors de la duplication de leurs propres gènes, ils copient également une petite fraction du génome de ce dernier. Ils sont ensuite naturellement libérés dans le milieu extérieur et peuvent, s'ils infectent un nouvel organisme, apporter un fragment d'ADN étranger. C'est ainsi qu'ils transmettent un gène ou un fragment de gène d'un organisme à un autre. Par conséquent, le receveur possède un nouveau patrimoine génétique, qui peut être soumis ultérieurement à la pression sélective.

L'ÉVOLUTION DU VIRUS DE LA GRIPPE
Il existe actuellement trois grands types de virus grippaux – notés A, B et C –, caractérisés par des antigènes internes, qui se différencient au niveau de leur nucléocapside. Le type A, le plus fréquent, est responsable des épidémies hivernales ; régulièrement, de nouvelles souches de type A apparaissent. Celles-ci sont caractérisées par un certain nombre de substitutions d'acides aminés au niveau des protéines de l'enveloppe, l'hémagglutinine et la neuraminidase. Les personnes infectées par un virus produisent des anticorps contre celui-ci, mais ces anticorps demeurent inefficaces contre les virus de nouvelles souches. C'est pourquoi il n'existe pas d'immunité permanente et définitive contre la grippe. L'évolution rapide du virus grippal de souche A pose évidemment des problèmes médicaux, entre autres celui de l'identification du nouveau virus et de la mise au point d'un vaccin correspondant.
La transformation du virus résulterait de deux mécanismes. L'un correspondrait à une évolution progressive, liée à l'existence de mutations ponctuelles au niveau du génome, et l'autre à une réorganisation du génome à la suite d'une co-infection des cellules par deux souches différentes ; celles-ci échangeraient alors des parties entières de leur patrimoine.
LES INFECTIONS VIRALES

Les virus peuvent infecter tous les organismes, animaux ou végétaux, y compris les bactéries, les champignons et les algues, chaque espèce virale étant parfaitement adaptée à son hôte et à certains tissus de cet hôte (par exemple, chez l'homme : sang, ganglions lymphatiques, peau, foie, tissu nerveux, etc.). Ils sont souvent la cause d'épidémies (grippe, fièvre jaune, sida).
La façon dont la cellule réagit à la présence du virus est très variable ; aussi distingue-t-on différents types d'infection cellulaire : aiguë et cytolytique (entraînant la mort de la cellule), persistante, chronique, latente, lente ou encore transformante (cancérisation à l'échelle cellulaire).
LES INFECTIONS VIRALES CHEZ LES VÉGÉTAUX
Les virus comptent parmi les agents infectieux les plus virulents chez les végétaux. On en connaît aujourd'hui plusieurs centaines d’espèces, parmi lesquelles le virus de la mosaïque du tabac est l'un des plus connus.

Compte tenu de la résistance de la paroi qui entoure les cellules végétales, l'infection se produit le plus souvent au niveau d'une blessure de la plante ou par la piqûre d'un insecte, qui sert alors de vecteur au parasite. La contamination entre cellules d'un même végétal peut se faire par les petits canaux cytoplasmiques, ou plasmodesmes, qui leur permettent de communiquer entre elles.
Dépourvues d'un système de défense comparable à celui des animaux, les plantes infectées guérissent rarement de façon spontanée, et elles restent porteuses du génome viral jusqu'à leur mort. Parmi les principaux symptômes des viroses rencontrées chez les végétaux, on peut citer les déformations qui affectent les organes (racines, tiges, feuilles ou fleurs), les nécroses plus ou moins localisées, les anomalies du métabolisme et le nanisme.

LES INFECTIONS VIRALES CHEZ LES ANIMAUX
Des invertébrés aux vertébrés, tous peuvent être infectés par des virus. Comme dans toute relation de parasitisme, il existe une relative spécificité entre le virion et son hôte, et certaines espèces insensibles jouent le rôle de réservoir.
Les maladies virales sont particulièrement importantes sur le plan économique lorsqu'elles touchent des animaux domestiques, notamment les bovins, les ovins et les caprins. Ainsi, les épizooties de peste porcine, septicémie virale très contagieuse, ou de fièvre aphteuse, virose qui se développe chez les bovins et dont les rongeurs constituent un réservoir viral non négligeable, ont souvent des conséquences dramatiques pour l'agriculture. En mai 1997, la première souche du virus responsable de la grippe du poulet (H5N1), qui a touché Hongkong, a été isolée et a entraîné l'élimination de plus d'1,4 million d'oiseaux. Dans certains cas (contacts fréquents et rapprochés), le virus H5N1 peut se transmettre de l’oiseau à l’homme, mais il n’existe pas de transmission interhumaine de cette souche.

LES INFECTIONS VIRALES CHEZ L'HOMME

La plupart des virus sont inoffensifs pour l'homme, chez qui ils ne produisent que des symptômes bénins. En revanche, certains sont responsables de maladies graves, parfois mortelles. Des affections telles que le rhume, les encéphalites, la rubéole, les hépatites, les herpès, la grippe, la rougeole, les oreillons, la poliomyélite, la rage, le zona, la variole, la varicelle, la dengue et la fièvre jaune sont virales.

CLASSIFICATION DES VIRUS AFFECTANT L'HOMME
La contamination peut emprunter différentes voies : voie respiratoire (grippe) ou digestive (poliomyélite), voie transcutanée, par piqûre ou morsure (rage), voie transmuqueuse, et notamment voie sexuelle (herpès, V.I.H., hépatite B), voie sanguine (hépatites B et C, V.I.H.).
Nombre de virus sont immunogènes, c'est-à-dire qu'ils déclenchent une réponse immunitaire spécifique par l'organisme qu'ils attaquent (anticorps ou cellules cytotoxiques). S'ils se maintiennent dans l'organisme, les agents de cette réponse immunitaire (lymphocytes B et/ou T) protègent habituellement ce dernier contre une nouvelle infection par le même virus ; cela est le cas, par exemple, pour la rougeole, la rubéole et la poliomyélite, maladies dites, pour cette raison, immunisantes.
D'autre part, en introduisant leur acide nucléique dans la cellule, les virus sont capables de modifier profondément l'information génétique de celle-ci et, par exemple, d'induire sa transformation en cellule cancéreuse (virus oncogène).

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT DES INFECTIONS VIRALES

Le diagnostic d'une maladie virale peut s'appuyer sur la sérologie (recherche d'anticorps dans le sérum sanguin) ou sur la mise en évidence, par culture cellulaire ou biologie moléculaire (amplification génique), du virus dans le sang, les urines, la salive, etc.
Le traitement des maladies à virus va de celui des symptômes – cas de la grippe, par exemple – à l'utilisation de médicaments antiviraux (aciclovir contre le virus de l'herpès, par exemple). Le meilleur traitement est préventif et repose sur la vaccination lorsqu'un vaccin est disponible.

 

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CANCER

 


 

 

 

 

 

cancer

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Maladie qui a pour mécanisme une prolifération cellulaire anarchique, incontrôlée et incessante.

Cellule cancéreuse
Cette prolifération anarchique du cancer s'oppose à la prolifération contrôlée, harmonieuse et le plus souvent intermittente qui caractérise les tissus normaux et qui n'a lieu que pour réparer les pertes cellulaires accidentelles par plaie ou agression et les pertes naturelles par vieillissement (→ cellule).

Le terme cancer recouvre un vaste ensemble de maladies, cataloguées selon les cellules et les tissus à partir desquels les cancers se forment. La tumeur développée dans un organe (tumeur primitive) va se greffer à distance sur d'autres organes (cerveau, poumon, foie, etc.), en passant par les voies lymphatiques ou sanguines. Ces tumeurs secondaires, qui reproduisent la structure de la tumeur mère, s'appellent des métastases.

1. LA FRÉQUENCE DES CANCERS

Dans les pays industrialisés, le cancer est la deuxième cause de mortalité après les maladies cardiovasculaires. On note, en Europe et en Amérique du Nord, la prédominance des cancers du poumon, attribuables pour 90 % autabagisme, des cancers colorectaux, probablement liés, en partie, à l'alimentation, et des cancers du sein, aux causes peu claires encore.

En Afrique, on relève la fréquence des cancers du foie dans les zones d'endémie de l'hépatite B et celle des cancers du col de l'utérus dans les pays où la natalité est élevée et où l'hygiène est encore défaillante, ce qui a pour conséquence un taux élevé de maladies sexuellement transmissibles (papilloma ou herpès) qui peuvent être à l'origine de ces cancers.

2. LES CAUSES DES CANCERS
Les cancers sont causés par l'exposition à des virus, à des substances naturelles ou chimiques, à des rayonnements. Cela a pour effet d'induire des mutations ou des expressions inappropriées de divers gènes appelés oncogènes, impliqués dans la prolifération des cellules (→ division cellulaire), dans leur différenciation et dans la régulation de ces phénomènes.

Les oncogènes sont normalement sous le contrôle de gènes inhibiteurs, les antioncogènes, qui peuvent être perdus ou subir eux-mêmes une mutation sous l'action des agents énumérés plus haut, leur fonction s'en trouvant réduite. Mais ces antioncogènes peuvent manquer de façon héréditaire, ce qui explique en partie l'existence de prédispositions familiales à certains cancers. Ces formes à prédisposition familiale représentent 5 % de la totalité des cancers.

2.1. ALCOOL

Chez l'homme, l'alcool est un cofacteur de risque pour les cancers de la cavité buccale, du pharynx, de l'œsophage et du foie (augmentation de risque variant de 2 à 15 selon les quantités bues et les organes atteints). Enfin, l'effet conjugué de l'alcool et du tabac correspond à des risques plus élevés que la somme des risques pris isolément (effet multiplicatif). Un certain nombre d'études montrent une augmentation de risque du cancer du sein chez les femmes consommant des boissons alcoolisées.

2.2. ALIMENTATION

Des études ont attiré l'attention sur le rôle de l'alimentation dans la genèse de certains cancers, les aliments étant incriminés en tant que tels (graisses), par déficience (fibres, vitamines) ou par contamination intermédiaire (aflatoxine, nitrites).

       
Le rôle des graisses (→ acide gras) dans la carcinogenèse est suspecté principalement dans le cas de cancers colorectaux, mais également dans les cancers du sein, de l'endomètre et de la prostate.


Des études ont mis en évidence une augmentation de risque parallèlement à la consommation de graisse mais ont révélé un effet protecteur des fruits et des légumes ; quant au rôle du café dans les cancers du pancréas, il n'a pas été prouvé. Les nitrites, provenant du sel utilisé comme conservateur alimentaire, sont accusés d'avoir augmenté les risques de cancer de l'estomac. L'aflatoxine, contaminant de la nourriture stockée en milieu chaud et humide, est incriminée dans les cancers primitifs du foie, en association avec le virus de l'hépatite B. Le virus de l'hépatite C est aussi impliqué.

2.3. IRRADIATION

Radioactivité
       
Dès 1902, le premier cancer de la peau après irradiation était décrit. En 1944, une publication révéla que les radiologistes mouraient dix fois plus de leucémies que les autres médecins. Chez les survivants des bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki, en 1945, les premiers cas de leucémie furent observés en 1948, avec un pic en 1951-1952. D'autres types de cancer furent observés en nombre anormalement élevé 15 ans après l'exposition et le sont, aujourd'hui encore, chez les survivants ayant reçu plus de 1 gray (unité de dose d'irradiation). Dans ce dernier cas, il existe une augmentation significative du nombre de cancers, qui varie selon les tissus irradiés : sont essentiellement touchés la moelle osseuse, la glande thyroïde, le sein, l'os. Les leucémies apparaissent en moyenne 8 ans après l'irradiation causale, les sarcomes 20 ans après, les autres tumeurs 30 ou 40 ans après. Les accidents de Tchernobyl et de Fukushima sont des exemples plus récents de cancers induits par irradiation.
La réglementation de la radioprotection a permis de faire disparaître les risques professionnels, en particulier chez les radiologues, les manipulateurs et les ouvriers des installations atomiques. De même, les progrès de la radiologie et les nouvelles méthodes d'imagerie ont diminué pour les patients les risques liés aux radiographies (→ dosimétrie).

2.4. MALADIES

Quelques rares maladies s'accompagnent d'un risque élevé de cancers atteignant spécifiquement certains organes (par exemple, le rétinoblastome dans la trisomie 21). Elles peuvent donner lieu d'emblée à des tumeurs malignes qui en sont soit la seule manifestation (rétinoblastome, néphroblastome), soit l'élément d'un syndrome, ou donner lieu à une pathologie non tumorale mais à forte probabilité de transformation maligne (par exemple, la polypose colique).

2.5. MÉDICAMENTS CANCÉRIGÈNES

L'attention sur le rôle cancérigène des hormones fut attirée par l'apparition de cancer du vagin chez les filles nées de mères ayant reçu du diéthylstilbestrol (œstrogène) pendant les 3 premiers mois de la grossesse. Lorsque les œstrogènes sont utilisés en tant que contraceptifs, c'est-à-dire associés à des progestatifs, le risque de voir apparaître un cancer du sein est sensiblement le même chez les utilisatrices et les non-utilisatrices. L'utilisation des contraceptifs oraux soulève quelques réserves, portant sur la durée de l'utilisation, l'utilisation avant une première grossesse et l'utilisation chez les femmes atteintes d'une affection bénigne du sein. Toutefois, des enquêtes américaines, réalisées auprès d'une population de femmes ménopausées ayant reçu un traitement œstrogénique, ont montré une augmentation, de l'ordre de 4 à 8 fois, du risque de cancer du corps de l'utérus – cette augmentation étant directement liée à la dose et à la durée de la prise d'œstrogènes. Cependant, l'utilisation actuelle d'œstroprogestatifs semble faire disparaître ce risque, voire se révéler protectrice pour l’utérus. Mais elle comporte une augmentation du risque de cancer du sein, plus marquée lors des traitements prolongés.
En dehors des hormones, les médicaments pour lesquels on a mis en évidence une augmentation de risque de cancer sont essentiellement les immunosuppresseurs, les anticancéreux et les dérivés arsenicaux.

2.6. PRÉDISPOSITIONS FAMILIALES
La majorité des cancers n'a aucun caractère héréditaire. Lorsqu'elles existent, les prédispositions sont liées à l'addition de nombreux facteurs de risque, dont l'intérêt prédictif est faible, voire négligeable. On rencontre, cependant, des formes familiales de cancer chez l'enfant (rétinoblastome, néphroblastome), rares, et des formes familiales de cancer chez l'adulte (cancer du côlon), fréquentes. Dans les familles dont l'un des membres est atteint, il peut être utile d'identifier les individus à risque, s'ils le souhaitent, afin de leur proposer une prévention et un dépistage précoce, lorsque l'efficacité de ces derniers a été démontrée (cas des formes familiales de cancer du côlon).

2.7. RAYONNEMENTS SOLAIRES

La mode du bronzage de ces dernières décennies est accompagnée, dans tous les pays, d'une forte augmentation de l'incidence des tumeurs cutanées, carcinomes et mélanomes. Le rôle des U.V. (rayons ultraviolets), en particulier des U.V.B., les plus courts et les plus nocifs, dans l'apparition de tumeurs cutanées a été mis en évidence à la fois par des observations épidémiologiques (fréquence élevée des mélanomes en Australie par exemple) et par des modèles expérimentaux. Les cancers cutanés sont beaucoup plus fréquents chez les sujets à peau claire (→ cancer de la peau).

2.8. SUBSTANCES CANCÉRIGÈNES
C'est en 1775 que le médecin et chirurgien anglais Percival Pott établit la relation entre l'exposition à la suie chez les ramoneurs et l'apparition d'un cancer du scrotum. En 1885, le chirurgien allemand Ludwig Rehn signalait un grand nombre de cancers de la vessie chez les ouvriers de l'industrie des colorants. Les plus récentes évaluations du Centre international de recherche sur le cancer montrent que, sur 707 substances ou procédés industriels testés, 7 procédés et 23 substances se sont révélés cancérigènes pour l'homme.

2.9. TABAC

L'explosion spectaculaire des cancers bronchopulmonaires attira l'attention, il y a une quarantaine d'années, sur le rôle du tabac. Selon de nombreuses enquêtes épidémiologiques, le tabac est responsable de plus de 90 % des cancers bronchiques. Le risque est d'autant plus important qu'on fume beaucoup, depuis longtemps, qu'on inhale la fumée et qu'on a commencé jeune. Enfin, il faut mentionner une augmentation du risque de cancers bronchopulmonaires chez les personnes vivant dans un environnement enfumé (fumeurs passifs).
Le tabac est responsable de 30 % des décès par cancer chez l’homme et de l’incidence croissante des cancers bronchiques chez la femme.

2.10. VIRUS

       
Le rôle des rétrovirus est maintenant bien établi chez l'animal ; chez l'homme, selon les connaissances actuelles, seuls les rétrovirus V.I.H. (→ sida) et HTLV1 (leucémie) semblent avoir une potentialité oncogénique. En revanche, le rôle de certains virus à A.D.N. (acide désoxyribonucléique) dans l'apparition de cancers humains se précise.

Virus de l'herpès
       



La première liaison mise en évidence entre virus et cancer fut celle d'un virus de la famille des Herpesviridæ (le virus d'Epstein-Barr) avec le lymphome de Burkitt (1964). Ce même virus fut, 2 ans plus tard, incriminé dans le cancer du nasopharynx. C'est en 1978 que le lien entre le virus de l'hépatite B (HBV) et le cancer primitif du foie fut évoqué en observant la concordance de distribution géographique entre les zones à haut risque d'hépatocarcinome et d'hépatite B. Le rapport entre les papillomavirus (HPV) et les cancers du col de l'utérus représente le troisième système virus-cancer. Depuis de nombreuses années, on avait montré le rôle des maladies virales sexuellement transmissibles dans le développement des cancers du col de l'utérus. Les éléments montrant le rôle prédominant de certains HPV (en particulier les souches 16, 18, 33) s'accumulent.

2.11. POLLUTION DE L'AIR

       
La pollution de l'air atmosphérique a été classée « cancérigène certain » par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2013, le gazole et les particules fines ayant été rangés dans cette même catégorie en 2012. Les études portant sur des milliers de personnes pendant plusieurs décennies ont montré que l'exposition à la pollution de l'air provoque le cancer du poumon et serait associée à un risque accru de cancer de la vessie. Les données montrent qu'en 2010 223 000 personnes sont mortes d'un cancer du poumon lié à la pollution de l'air. L'exposition augmente considérablement dans les pays à croissance industrielle rapide, comme la Chine.

3. LES SYMPTÔMES ET LE DIAGNOSTIC D'UN CANCER

La multiplicité des cancers et leur spécificité propre rendent difficile le dénombrement de tous les symptômes de la maladie. Néanmoins, une perte de poids importante et plus ou moins rapide, un manque d'appétit (→ faim), une fatigue intense, une perte de sang dans les selles ou par la bouche, enfin des douleurs diverses sont des signes fonctionnels qui peuvent être associés à la présence d'un cancer. Le développement souvent silencieux des cancers tend à en retarder le diagnostic et pose des problèmes aux médecins, qui ne voient le patient qu'à un stade déjà avancé de la maladie. Parfois, la maladie est décelée par hasard, au cours d'une visite médicale ou d'un examen de sang. Le diagnostic repose sur l'examen clinique, des examens de laboratoire, des examens radiologiques et endoscopiques, des biopsies.

4. L'ÉVOLUTION D'UN CANCER

Une fois déclenchés par l'activation d'oncogènes, mutés ou non, et en raison de la perte ou de l'altération par mutation d'un ou de plusieurs antioncogènes, les cancers subissent une progression dans la malignité qui les rend de plus en plus capables de contourner les obstacles que l'organisme ou les traitements dressent sur leur route. Ils progressent également dans l'organisme, c'est-à-dire s'étendent sur place de façon caractéristique dans le tissu d'origine et dans les tissus voisins, pouvant être responsables de compression d'organes. En même temps, ils disséminent à distance par l'intermédiaire des métastases qui sont à l'origine des cancers généralisés.
La progression dans la malignité est l'effet d'une instabilité génétique, qui croît en fonction du temps. Des propriétés nouvelles apparaissent, qui modifient les cellules, les faisant ressembler à celles d'un tissu différent ou d'un tissu de la vie embryonnaire. Dans certains cas, les cellules cancéreuses sécrètent des substances ayant des propriétés comparables à certaines hormones naturelles, qui provoquent des manifestations identiques à une hypersécrétion (syndrome de Schwarz-Bartter : sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique). On parle alors de syndrome paranéoplasique.
Parmi les propriétés nouvelles des cellules cancéreuses, il faut souligner la prolifération continue. Cette prolifération est assurée par l'expression permanente de récepteurs aux facteurs de croissance cellulaires, qui ne s'expriment que de façon intermittente dans la cellule normale. Les cellules cancéreuses sont également capables de fabriquer elles-mêmes, au contraire des cellules normales, les facteurs de croissance, ce qui leur confère un avantage de survie et de prolifération considérable. En outre, elles expriment des gènes dont le produit a pour effet d'empêcher la mort cellulaire (→ apoptose) et de favoriser la formation de nouveaux vaisseaux sanguins permettant la nutrition des cellules cancéreuses (→ angiogenèse).
Autre aspect important de l'instabilité génétique des cancers : l'hétérogénéité des cellules fait qu'au sein d'une même tumeur existent de nombreux clones (ensemble de cellules issues par multiplication d'une même cellule initiale) différents, possédant des capacités différentes. Ainsi, si certains clones rencontrent des obstacles à leur prolifération, les autres subissent une expansion et occupent le terrain. Cette hétérogénéité clonale s'observe très tôt dans le développement d'un cancer, bien avant sa phase visible, et constitue une difficulté majeure pour le thérapeute.
La progression anatomique du cancer doit être évaluée par divers examens complémentaires. Cette évaluation permet une classification de chaque cancer qui, associée à ses caractéristiques histologiques, permet de choisir le traitement le mieux adapté.

LE TRAITEMENT ET LA PRÉVENTION DES CANCERS

Le traitement repose sur la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie (administration de médicaments ayant un effet destructeur et immunologique) et/ou l'hormonothérapie (administration d'hormones). Les recherches actuelles s'orientent vers des méthodes thérapeutiques capables de redonner aux cellules cancéreuses des caractères normaux (traitement redifférenciant) et vers des traitements visant à bloquer les facteurs de croissance tumorale et la formation de néovaisseaux dans le tissu tumoral (→ thérapeutiques ciblées). Dans ce domaine, des succès réels ont été obtenus récemment dans certains types de leucémie. En raison des difficultés de dépistage et de traitement de la maladie, la prévention du cancer prend toute son importance. La sensibilisation de la population semble un facteur décisif. Certains gestes, comme l'autopalpation des seins, devraient devenir courants (→ sein). Il faut également insister sur le respect d'une certaine hygiène de vie et proscrire, autant qu'il est possible, les comportements à risque.
Voir : antioncogène, carcinogenèse, chimiothérapie anticancéreuse, curiethérapie, hormonothérapie anticancéreuse, immunothérapie anticancéreuse, oncogène.

VIVRE AVEC UN CANCER
Vivre avec un cancer


De plus en plus nombreux sont les patients qui vivent des années avec un cancer qui ne peut être éradiqué mais dont l'évolution est enrayée ou, du moins, suffisamment freinée pour que tout danger à moyen terme soit écarté. Cette stabilisation de maladies encore incurables est souvent le premier pas vers de futures guérisons. Elle crée de nouveaux rapports que patients et médecins doivent apprendre à gérer, d'autant qu'elle modifie leurs comportements en conduisant les premiers à davantage de confiance et les seconds à plus de transparence. Cette situation nouvelle engendre de nouveaux problèmes médicaux, intégrés à la vie quotidienne des malades.

Ainsi, les infections, qui sont souvent plus fréquentes chez les patients à l'immunité altérée par les traitements ou par la maladie, doivent être prévenues par les vaccins appropriés et être traitées quand elles s'établissent. L'alimentation des patients ne doit pas être négligée : il faut prendre sous forme de crudités les vitamines nécessaires, manger davantage de poissons de mer, dont les lipides ont un effet préventif sur les cancers et peut-être sur leur extension. L'appétit, souvent défaillant, peut être rétabli, éventuellement par l'administration de corticostéroïdes ou d'anabolisants. Les efforts physiques ne sont généralement pas contre-indiqués ; au contraire, le patient doit mener une vie aussi normale que possible.

Quant à l'état psychologique, il mérite la plus grande attention de la part des médecins, qui peuvent prescrire des médicaments contre l'anxiété, à condition d'en respecter les contre-indications. L’aide psychologique est aujourd’hui reconnue, la réinsertion sociale et professionnelle est prise en compte. Les douleurs, s'il en existe, peuvent toujours être calmées. Les médecins, parfois, les sous-estiment ; au patient de les faire prendre en compte et traiter. Enfin, le sujet porteur d'un cancer doit pouvoir recourir, chaque fois qu'il le désire, à un deuxième avis sur les traitements proposés ou en cours. Les médecins se doivent d'accéder à cette demande dans un esprit de coopération légitime.

CLASSIFICATION TNM(*) DES CANCERS
CLASSIFICATION TNM (*) DES CANCERS
(*) Tumor - lymph node - metastasis [tumeur - ganglion - métastase]
T            Na
M
T is    In situ (localisé).    N0    Pas d'atteinte ganglionnaire.    M0    Pas de métastases.
T1
T2
T3    Taille de plus en plus importante.    N1
N2
N3     Nombre de ganglions atteints de plus en plus grand ou atteinte d'aires ganglionnaires de plus en plus éloignées.    M1    Métastases à distance.
T4    Envahissement de voisinage.
 
CLASSIFICATION PAR STADE D'ÉVOLUTION DES CANCERS
CLASSIFICATION PAR STADE D'ÉVOLUTION DES CANCERS

Stade 0    Cancer in situ (localisé)
Stade I    Petite tumeur sans envahissement ganglionnaire
Stade II    Tumeur plus volumineuse et envahissement ganglionnaire minime
Stade III    Tumeur développée au-delà de l'organe atteint avec envahissement ganglionnaire important
Stade IV    Tumeur extensive avec grosses adénopathies ou métastases

 

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VARICELLE

 

 

 

 

 

 

 

VARICELLE

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Maladie infectieuse contagieuse due à un virus de la famille des herpès virus, le virus varicelle-zona, ou V.Z.
Le virus varicelle-zona est un virus à A.D.N. qui, comme son nom l'indique, est également responsable du zona.

CONTAMINATION
La varicelle survient le plus souvent dans l'enfance, entre 2 et 10 ans. Elle est plus rare, et également plus sévère, chez l'adulte. La transmission du virus se fait par voie respiratoire, par inhalation de gouttelettes de salive émises par un malade ou par contact direct avec ses lésions cutanées.

SYMPTÔMES ET SIGNES
La forme la plus commune de la varicelle survient après une incubation du virus durant environ 2 semaines, le sujet reste contagieux jusqu’à la disparition des vésicules. La maladie se caractérise par une éruption cutanée typique, souvent précédée d'une fièvre peu élevée (38 °C) et d'une rougeur passagère de la peau. L'éruption évolue par poussées successives, distantes de 2 à 4 jours. Elle débute sur le thorax, s'étend à tout le corps (cuir chevelu, bras, aisselles, cuisses), parfois aux muqueuses et, en dernier lieu, au visage. Accompagnée de fortes démangeaisons, elle est formée de petites taches rouges de 2 à 4 millimètres de diamètre, qui se transforment en 24 heures en vésicules superficielles, grosses comme des têtes d'épingle, remplies d'un liquide clair. Le contenu de chaque vésicule se trouble puis se dessèche au bout de 2 jours. Une croûte apparaît alors à la place de la vésicule ; elle tombe vers le septième jour. L'éruption vésiculaire guérit en 10 à 15 jours.

COMPLICATIONS
La varicelle est une maladie bénigne ; ses complications cutanées sont constituées essentiellement par des lésions de grattage, qui laissent des traces indélébiles ; celles-ci peuvent être évitées par des soins locaux qui calment les démangeaisons et évitent la surinfection. Chez l'enfant, des complications neurologiques, bénignes et passagères, peuvent survenir, notamment sous forme d'encéphalite, entraînant une sensation de vertige. Chez l'adulte, des manifestations pulmonaires sont parfois constatées vers le troisième jour de l’éruption ; la fièvre s'élève jusqu'à 40 °C, une toux sèche puis une difficulté à respirer s'installent. Certaines formes graves peuvent donner lieu à une insuffisance respiratoire aiguë, mais la majorité des cas évolue favorablement en une quinzaine de jours.
Les complications les plus sévères concernent les sujets immunodéprimés ; l'éruption est alors cutanéomuqueuse, abondante, faite de nombreux éléments volumineux, hémorragiques et nécrosés. Des localisations polyviscérales sont fréquentes, notamment hépatiques, neurologiques et pulmonaires.

DIAGNOSTIC
Il est le plus souvent fondé sur l'examen clinique. Un diagnostic biologique n'est effectué que dans les formes atypiques de la maladie ; il repose sur un examen direct en immunofluorescence des cellules vésiculaires et sur la recherche d'anticorps sériques antivaricelle dans le sang du malade.

TRAITEMENT
Pour la forme commune de la varicelle, il consiste à appliquer localement des antiseptiques afin d'éviter les surinfections cutanées. Des antibiotiques sont prescrits en cas de surinfection bactérienne. Des antiviraux (aciclovir) sont parfois prescrits, dans les cas graves, aux malades immunodéprimés. Les démangeaisons, si elles sont intenses, peuvent être atténuées par un antihistaminique.

PRÉVENTION
Elle repose essentiellement sur l'isolement et l'éviction scolaire de l'enfant malade jusqu'à sa guérison complète. Une personne immunodéprimée doit éviter tout contact avec un malade. Il existe deux vaccins à virus vivant atténué. Ils sont actuellement recommandés chez l’adulte non immunisé dans les 3 jours suivant le contact avec un sujet présentant une varicelle, chez les professionnels de santé ou de la petite enfance non immunisés, chez l’entourage non immunisé d’un sujet immunodéprimé et chez un enfant candidat receveur à une greffe d’organe s’il n’est pas immunisé (6 mois avant la greffe).

Le virus de la varicelle persistant, après l'infection, dans les ganglions nerveux du rachis ou dans les paires nerveuses crâniennes, il est susceptible de se réactiver à l'occasion d'une baisse de l'immunité cellulaire, provoquant alors un zona.

La femme enceinte peut contracter une varicelle, ce qui peut être néfaste pour le nouveau-né. En cas de contact, une sérologie permet d’évaluer le risque. La période la plus critique pour le fœtus est avant 20 semaines d’aménorrhée (même si les complications graves sont exceptionnelles) et également lorsque la mère a une éruption dans la période autour de l’accouchement. Toute varicelle chez la femme enceinte doit donner lieu à une consultation spécialisée.

 

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