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Construction : quand la paille défie le béton |
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Auteur : sylvain Date : 05/08/2025 |
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Construction : quand la paille défie le béton
Par Rédacteur le 20.07.2025 à 14h00
Ecouter 11 min.
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Les matériaux biosourcés - bois, chanvre, lin, paille - sont de plus en plus utilisés dans la construction. Leur capacité à stocker le carbone et leurs propriétés isolantes en font des concurrents sérieux des bétons, aciers et autres laines de verre.
La paille, grâce à ses propriétés isolantes, offre un bilan carbone nettement meilleur que les matériaux conventionnels (construction d'une maison à La Voulte-sur-Rhône, en Ardèche, avec des bottes de paille et une ossature en bois).
XAVIER PAGES / NATURIMAGES
Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir n°941-942, daté juillet-août 2025.
Du bois, de la paille, de la terre crue, de la chaux, de la laine de bois : voilà les matériaux choisis par Langon, en Gironde, pour construire les 2.400 m2 de la future maison départementale des Solidarités. Exemple d'innovation, ce "laboratoire de la construction nouvelle génération" est loin d'être le premier bâtiment à intégrer des matériaux biosourcés. Le plus ancien construit en ossature bois et en isolation paille, la maison Feuillette, à Montargis dans le Loiret, date de… 1920 !
Mais les exemples de constructions faites de matériaux biosourcés se multiplient. Ainsi la résidence HLM Jules-Ferry, à Saint-Diédes-Vosges, qui, en 2014, s'est imposée comme une référence européenne : avec ses huit niveaux, l'immeuble en bois et en paille est le plus haut jamais construit en France. En 2023, l'Hexagone comptait autour de 10.000 constructions isolées en paille, selon le Réseau français de construction en paille (RFCP). La même année, la part de marché de la construction en bois a atteint 7 % en Île-de-France et 6,2 % en moyenne sur le territoire national.
Pour lire la suite consulter le LIEN
DOCUMENT sciencesetavenir.fr LIEN |
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RUSSIE |
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Auteur : sylvain Date : 01/08/2025 |
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État d'Europe orientale et d'Asie, la Russie est baignée au nord par l'océan Arctique (mer de Barents, mer de Kara, mer des Laptev, mer de Sibérie orientale, mer des Tchouktches), à l'est par l'océan Pacifique (mer de Béring, mer d'Okhotsk et mer du Japon) ; elle est bordée au sud par la Corée du Nord, la Chine, la Mongolie, le Kazakhstan, la mer Caspienne, l'Azerbaïdjan, la Géorgie et la mer Noire, à l'ouest, par l'Ukraine, la Biélorussie, la Lettonie, l'Estonie, la mer Baltique (golfe de Finlande), la Finlande et la Norvège.
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Comprendre le sens de la musique |
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Auteur : sylvain Date : 21/04/2024 |
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Comprendre le sens de la musique
04.09.2017, par Martin Koppe
La musique n’est pas qu’une combinaison de notes et de rythmes capables de susciter des émotions, c’est aussi une forme de langage susceptible de transmettre du sens. C’est ce que se propose d’étudier une discipline émergente : la sémantique musicale.
De la playlist composée avec soin aux morceaux qui peuplent pubs, radios et films, nous baignons en permanence dans la musique. Mais outre les émotions qu’elle suscite, celle-ci nous dit-elle autre chose ? « La musique transmet une information très abstraite, souvent interprétée en termes d’émotions, indique Philippe Schlenker, directeur de recherche à l’Institut Jean-Nicod1 et « global distinguished professor » à l’université de New York. Ce n’est pourtant pas tout. Par exemple, lorsque le volume et la vitesse d’un morceau diminuent, on comprend qu’il touche à sa fin. S’agit-il de simples conventions, variables selon les cultures, ou de messages interprétés de manière plus profonde et biologique ? » En transposant les méthodes de la linguistique à la musicologie, ce chercheur propose ni plus ni moins que de développer une sémantique de la musique2.
La musique est ici conçue comme une « scène auditive animée » à partir de laquelle l’auditeur va induire des informations extramusicales.
En effet, à côté du solfège et de l’harmonie, qui peuvent être considérés comme la syntaxe de la musique, la sémantique se propose d’étudier tout ce qui est signifié par la musique ; elle se penche sur les informations non musicales que la musique véhicule, et qui font d’elle bien plus qu’une simple addition de notes et de rythmes. Présentés lors de conférences à l’Ircam3 et à l’académie Barenboim-Said de Berlin, les travaux de Philippe Schlenker sont également publiés dans la revue Music Perception. Une version augmentée est par ailleurs prévue dans Review of Philosophy & Psychology.
Des informations extramusicales
Plutôt que de la sémantique linguistique traditionnelle, qui s’appuie sur les textes et le langage articulé, Philippe Schlenker s’est inspiré de la sémantique iconique, qui s’intéresse aux images, aux gestes, et à certaines propriétés de langues des signes. La musique est ici conçue comme une « scène auditive animée » à partir de laquelle l’auditeur va induire des informations extramusicales. Ainsi, la baisse de volume d’une source sera par exemple interprétée comme une perte d’énergie de celle-ci, indiquant que le morceau ou le mouvement vont se terminer.
« Toutefois, quand on écoute de la musique, on ne s’intéresse pas forcément à sa source réelle, c’est-à-dire aux différents instrumentistes, note le chercheur. On postule au contraire quelque chose de plus abstrait, une source qui sous-tend la musique et explique son mouvement. La source est unique s’il n’y a qu’une seule voix, mais souvent la musique est constituée de plusieurs mélodies qui forment chacune une voix. »
Le Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saëns, où chaque mouvement est associé à un animal, est pris en exemple par le linguiste. Dans cette œuvre, aucune voix n’a pour source réelle un kangourou ou une poule, mais la musique évoque bien ces différentes créatures grâce à l’audition extramusicale. Les basses fréquences étant habituellement produites par des corps massifs, l’auditeur va avoir tendance à attribuer le son très grave de la contrebasse à l’éléphant mentionné dans le titre du mouvement.
Afin de mieux comprendre comment s’opèrent ces inférences extramusicales, Philippe Schlenker a utilisé une méthode bien connue en linguistique et en psychologie expérimentale : l’analyse des paires minimales. Celle-ci consiste, après avoir introduit une légère modification dans une source sonore, à comparer cette source avec la variante obtenue. Avec l’aide du compositeur Arthur Bonetto, ils ont fait varier la hauteur de certains accords du mouvement de l’éléphant en s’efforçant de respecter les règles de l’harmonie. Résultat : remontées de trois octaves, les voix de contrebasse n’évoquent alors plus du tout un pachyderme.
L’origine des inférences peut également être de nature tonale. Toujours dans le Carnaval des Animaux, Saint-Saëns réutilise pour le mouvement des tortues une version ralentie et dissonante du French Cancan, lui-même tiré du galop Infernal d’Orphée aux Enfers d’Offenbach. Cela renforce l’impression de maladresse associée aux tortues. À l’évidence, Saint-Saëns n’a pas composé au hasard puis nommé ses mouvements en fonction des inférences qu’il y a trouvées.
Or si la notion de dissonance paraît aller de soi en musicologie, elle n’a pas d’équivalent direct dans la nature. Elle porte malgré tout du sens et relève donc bien de la sémantique musicale. La recherche pourrait notamment permettre d’interpréter les nombreuses règles de la musicologie traditionnelle dans le cadre de la psychoacoustique.
Espace, temps, émotions
« Les compositeurs, et en particulier ceux qui travaillent sur la musique de film, disposent de toute une palette pour susciter des émotions », relève Philippe Schlenker. C’est le cas de Sacha Chaban. Installé à Hollywood, ce compositeur et orchestrateur français a travaillé sur des films à succès tels que Get Out et Les Gardiens de la galaxie 2. Il pioche ses techniques aussi bien dans sa formation classique poussée que dans des astuces empiriques partagées entre professionnels.
La musique de film se prête particulièrement bien à l’analyse sémantique, car des éléments du scénario passent directement dans la musique. Ici, le compositeur Sacha Chaban lors d'une répétition en studio.
Courtesy of Sacha Chaban
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« La musique est une création sonore d’espace, de temps et d’émotions, observe Sacha Chaban. Le compositeur peut utiliser les théories musicales, s’en inspirer ou encore les dépasser. Il contrôle également l’espace : les sons aigus semblent venir d’en haut, les graves d’en bas. Avec la stéréo, la réverbération, le placement des musiciens et des sons, on obtient les trois dimensions. Le tempo, et donc le temps, reste lui aussi entre les mains du compositeur. »
Avec la stéréo, la réverbération, le placement des musiciens et des sons, on obtient les trois dimensions.
Instrumentale, vocale, synthétique ou concrète, la vaste gamme de techniques à sa disposition permet de changer jusqu’à la texture du son. Pour la bande originale de son dernier film, Breaking & Exiting, Sacha Chaban utilise et transforme des sons de pied-de-biche pour créer les percussions principales des séquences de cambriolage.
Sacha Chaban explique également que la musique a des effets psychoacoustiques sur les spectateurs. L’association de mélodies à des personnages, l’emploi de certains instruments, types de composition ou effets marquent le lieu et le temps de chaque scène. Des éléments du scénario passent ainsi directement dans la musique et renforcent l’identité sonore et émotionnelle du film.
Mais si les compositeurs de musiques de film ont un large répertoire d'effets à leur disposition, leur démarche est essentiellement empirique. « De la même manière que bien parler une langue ne suffit pas pour en faire la théorie linguistique, leurs connaissances extrêmement riches sont avant tout intuitives », remarque Philippe Schlenker. Des intuitions que le développement de la sémantique musicale permettra de mieux comprendre et analyser. ♦
Notes
* 1.
Unité CNRS/EHESS/ENS Paris.
* 2.
Ces travaux ont été financés dans le cadre de la bourse ERC New Frontiers of Formal Semantics.
* 3.
Institut de recherche et coordination acoustique/musique. Il abrite entre autres le laboratoire Sciences et technologies de la musique et du son (CNRS/Ircam/UPMC/Ministère de la Culture).
DOCUMENT CNRS LIEN
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L’intensification de l’agriculture est à l'origine de la disparition des oiseaux en Europe |
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Auteur : sylvain Date : 04/06/2023 |
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L’intensification de l’agriculture est à l'origine de la disparition des oiseaux en Europe
16 mai 2023 ENVIRONNEMENT
* Le nombre d’oiseaux a décliné de 25 % en 40 ans sur le continent européen, voire de près de 60 % pour les espèces des milieux agricoles.
* L’agriculture intensive est la principale pression associée au déclin des populations d’oiseaux.
* Ces résultats viennent de l’étude la plus vaste et la plus complète à ce jour sur les oiseaux en Europe.
Une large collaboration scientifique européenne a quantifié pour la première fois l’impact direct de différentes activités humaines sur les oiseaux à l’échelle du continent : les données recueillies pendant près de 40 ans montrent une perte de près d’un quart du nombre d’oiseaux sur cette période. Plus précisément, l’étude démontre l’effet négatif et prépondérant de l’intensification des pratiques agricoles. Ces travaux, dirigés par deux scientifiques du CNRS et un doctorant de l’Université de Montpellier ont impliqué des chercheurs et chercheuses du Museum national d’histoire naturelle et de nombreux pays d’Europe. Ils sont publiés dans PNAS la semaine du 15 mai 2023.
Environ 20 millions. C’est le nombre moyen d’oiseaux disparaissant en Europe d’une année sur l’autre, depuis près de 40 ans. Soit 800 millions d’oiseaux en moins depuis 1980. Ces chiffres viennent d’être établis grâce à une équipe européenne qui a démontré, dans une même étude, la responsabilité dominante de l’évolution des pratiques agricoles.
Les scientifiques ont comparé pour cela plusieurs pressions liées à l’activité humaine : l’évolution des températures, de l’urbanisation, des surfaces forestières et des pratiques agricoles. Ils ont ainsi pu quantifier et hiérarchiser pour la première fois leurs impacts sur les populations d’oiseaux, en rassemblant le jeu de données le plus complet jamais réuni : 37 ans de données de 20 000 sites de suivi écologique dans 28 pays européens, pour 170 espèces d’oiseaux différentes. Celles-ci permettent même d’observer finement l’effet des pressions cumulées à l’échelle de chaque pays, d’une année sur l’autre.
Si les populations d’oiseaux souffrent de ce « cocktail » de pressions, les recherches montrent que l’effet néfaste dominant est celui de l'intensification de l'agriculture, c’est-à-dire de l’augmentation de la quantité d’engrais et de pesticides utilisée par hectares. Elle a entraîné le déclin de nombreuses populations d’oiseaux, et plus encore celle des oiseaux insectivores. En effet, engrais et pesticides peuvent perturber l’équilibre de toute la chaîne alimentaire d’un écosystème.
L’autre pression la plus importante est celle liée à l’augmentation globale des températures, qui touche bien sûr plus durement les espèces préférant le froid, avec 40 % de déclin, mais n’épargne pas les espèces préférant le chaud, avec 18 % de déclin. Enfin, si le nombre d’oiseaux a chuté à l’échelle du continent, certains écosystèmes sont plus durement touchés que d’autres : alors que le nombre d’oiseaux forestiers a diminué de 18 %, ce chiffre monte à 28 % pour les oiseaux urbains et bondit à 57 % pour les oiseaux des milieux agricoles.
La France est un bon miroir de la situation européenne : elle figure néanmoins parmi les pays dont la surface agricole exploitée de manière intensive est la plus élevée mais aussi parmi ceux dont cette surface a le plus augmenté récemment. La température a également augmenté d'environ 1 °C entre 1996 et 2016, la surface artificialisée est supérieure à la moyenne européenne et la couverture forestière inférieure à la moyenne européenne même si elle s'est accrue depuis 1996. Le nombre d'oiseaux agricoles et forestiers a diminué de 43 % et 19 % respectivement. Le nombre d'oiseaux nichant en milieu urbain a lui augmenté de 9 %. Certaines espèces ont vu leur population chuter de manière spectaculaire : -75 % environ pour le moineau friquet, le tarier des prés et le pipit farlouse, par exemple.
Ce déclin illustre la répercussion des activités humaines sur tout un groupe d'espèces aux exigences très différentes. C'est la signature d'une dégradation environnementale profonde. Plus directement, les oiseaux sont impliqués dans des interactions fondamentales dans les écosystèmes : prédation et régulation d'autres espèces, dissémination des graines, ressources pour d'autres espèces prédatrices. Leur disparition met ainsi en péril l’ensemble des écosystèmes.
Ces travaux démontrent l’urgence de repenser le mode de production alimentaire actuel. Ils ont bénéficié du soutien de l’Office français de la biodiversité et impliqué en France des scientifiques de l’Institut des sciences de l'évolution de Montpellier (CNRS/IRD/Université de Montpellier) et du Centre d'écologie et des sciences de la conservation (CNRS/MNHN/Sorbonne Université).
Principaux résultats de l'étude sur les oiseaux européens publiée dans PNAS.
© Vincent Devictor
Bruant proyer (Emberiza calandra), aussi appelé proyer d'Europe. Ce membre de la famille des passereaux a vu sa population décliner en Europe, comme d’autres l’espèces liées aux milieux agricoles.
© Aurélien Audevard
Bibliographie
Farmland practices are driving bird populations decline across Europe. Rigal, S et al. PNAS, la semaine du 15 mai 2023.
Contact
Vincent Devictor
Chercheur CNRS
+33 4 67 14 92 38
vincent.devictor@umontpellier.fr
Stanislas Rigal
Doctorant Université de Montpellier
stanislas.rigal@universite-paris-saclay.fr
François Maginiot
Attaché de presse CNRS
+33 1 44 96 43 09
francois.maginiot@cnrs.fr
DOCUMENT CNRS LIEN |
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